Les cheveux: un sujet toujours aussi passionnant à mes yeux. Bien que j’en parle moins sur mes réseaux sociaux ainsi que sur le blog et la chaîne YouTube.

Avec le temps, le rapport avec mes cheveux a énormément évolué. De l’enfance jusqu’à la pré-adolescence, je n’aimais pas mes cheveux car ils étaient très dur à coiffer (la technique de coiffage n’était pas la bonne). Puis de la pré-adolescence à mes premières années dans la vie d’adulte, j’ai davantage apprécié mes cheveux car ils étaient défrisés (donc plus facile d’en prendre soin seule).

Enfin, le 14 avril 2017, j’ai décidé de revenir au naturel et ce fut, de très loin, LA meilleure décision que j’ai prise pour la santé de mes cheveux.

MA MÈRE, MON TOUT PREMIER MODÈLE DE BEAUTÉ

Pour beaucoup de femmes, la mère représente le premier modèle de beauté: celle dont on a envie de ressembler. Ma mère est mon tout premier modèle de beauté: je la trouve incroyablement belle et je ne dis pas cela parce que c’est ma mère mais parce que c’est la vérité.

Si elle avait été un peu plus grande, elle aurait facilement pu être un mannequin: elle a vraiment tout pour elle.

Enfant, je la voyais souvent avec des bigoudis pour garder ses cheveux bien coiffés. De toute mon existence, ma mère n’a jamais porté de mèches: elle m’a plusieurs fois répété que cela ne lui irait pas. Je l’ai vu également  quelques fois avec des tissages quand j’étais petite.

Mais ma mère a été pratiquement toute sa vie avec les cheveux chimiquement traités. Puis, quand ma grande soeur a arrêté de défrisé ses cheveux, ma mère lui a emboité le pas en arrêtant le défrisage. Pour autant, ma mère continue à porter ses cheveux lisses.

Ma mère a la même nature de cheveux que moi: elle a majoritairement les cheveux de type 3c.

Si je vous parle de ma mère, c’est que je me suis rendue que je suivais tout ce qu’elle faisait. Je me dis que le jour où je deviendrais maman, je serais surement le premier modèle de beauté de mes filles. Et par conséquent, elles commenceront à m’emboiter le pas pour ensuite faire leurs propres choix.

Ce ne sont pas les célébrités que l’on admire mais bien nos mères.

MA PÉRIODE AVEC LES CHEVEUX DÉFRISÉS

Comparé à d’autres personnes, on ne m’a pas imposé le défrisage. J’ai demandé à ma mère de me défriser les cheveux: je l’ai littéralement supplié de le faire car à mes yeux, cela symbolisait la délivrance.

Je n’ai pas vraiment de souvenirs positifs de mon enfance quant à mes cheveux naturels: le jour du Seigneur était le jour où je faisais coiffer. C’était un jour qui me stressait énormément car les gestes pour me coiffer n’étaient pas les bons. Je finissais parfois avec des migraines.

J’étais coiffé à l’haïtienne, c’est à dire avec des beaux noeuds et des boules gogo comme vous pouvez le voir dans cet article.

Je me suis défrisé les cheveux le vendredi 24 décembre 1999: je me souviens de ce jour comme hier. J’étais si heureuse et excitée à l’idée de me défriser de les cheveux. Je me souviens de cette crème blanche et si froide: je me souviens aussi que le défrisage de l’avant de mon crâne n’avait pas bien pris.

Le défrisage m’a permis de moins dépendre des autres pour prendre soin de mes cheveux: j’ai pu devenir beaucoup plus autonome.

Je ne cracherais jamais sur ma période de jeune fille puis de jeune femme aux cheveux défrisés: c’est une période que j’ai apprécié et dans laquelle j’ai énormément appris en terme d’entretien capillaire. Le défrisage m’a obligé à me former sur les différents types de soins à apporter aux cheveux et surtout sur la composition des ingrédients des produits que l’on utilise.

CES ÉLÉMENTS QUI M’ONT AMENÉ À PASSER AU NATUREL

Suite à mon burn out au milieu de l’année 2016, j’ai vu mes cheveux tombés par paquet pendant 6 mois: ce fut une période horrible et traumatisante. Cela n’est pas du au défrisage sinon tous mes cheveux seraient tombé dans la foulée.

Mes cheveux défrisés s’affinaient au fil du temps: dans mon esprit, j’espaçais le moment où j’allais me défriser les repousses. Je ne comptais pas passer au naturel car cela ne faisait pas partie de mes projets et j’avais peur d’avoir les cheveux très courts.

Mais il y a certaines choses qu’on ne peut pas programmer et on peut toujours changer d’avis. À partir du mois de février 2017, l’idée de passer au naturel était de moins en moins saugrenu: j’ai commencé à préparer mon esprit à passer au naturel.

On m’avait proposé de me couper les cheveux gratuitement mais au mois de mai: cela faisait trop loin pour moi.La date du vendredi 14 avril 2017 s’est imposé à moi et les choses se sont faites naturellement.

Le talentueux coiffeur Gabriel m’a coupé les pointes défrisés et ce fut la déception: je croyais que j’allais voir une belle petite chevelure crépue de type 4C alors que je me retrouve avec une chevelure majoritairement de type 3C.

Les cheveux de type 4C sont magnifiques et permettent une variété de coiffure qu’aucun autre cheveu à l’état naturel est capable de faire. Ils doivent être autant valorisé que les autres types de cheveux naturels.

Et c’est à ce moment que ma mère m’a dit que j’ai toujours eu les cheveux bouclés et que ma réaction était incompréhensible à ses yeux. Seulement à force d’avoir détendu mes cheveux avec de la vaseline (le fameux pot Dax que tout le monde connaît) et le peigne (à petites dents) tous les dimanches, je n’ai jamais eu l’occasion d’observer la vraie nature de mes cheveux. J’ai grandi en pensant que j’avais les cheveux crépus.

Je ne voulais plus défriser car j’ai observé (sur les femmes de ma famille) qu’avec l’âge, les cheveux défrisés s’affinaient et perdaient en splendeur. J’avais de plus en plus peur d’avoir des brulures sur le crâne et les moments où je me défrisais les cheveux étaient des moments très stressants.

Je voulais découvrir la véritable nature de mes cheveux et je ne voulais plus dépendre d’un produit qui faisait du mal à mes cheveux même en suivant parfaitement le protocole d’application.

À mes yeux, le passage au naturel m’a libéré au niveau physique et psychique. Au niveau physique, cela m’a permis de trouver mon visage magnifique même avec les cheveux courts. Je ne cherche plus à avoir les cheveux longs: cette course à la croissance capillaire ne m’intéresse plus, mon seul objectif est d’avoir des cheveux naturels en pleine santé.

Au niveau psychique, cela m’a permis de m’affirmer davantage, de m’écouter davantage, d’apprécier davantage ma personne et d’avoir moins peur (même si je ne suis pas d’une nature peureuse). Le passage au naturel me pousse également à m’intéresser davantage à la culture et aux pratiques de mes ancêtres. Cela m’a aidé à m’apaiser et à changer de mindset. Je me sens davantage libre et j’ose davantage: j’ai la sensation que j’ose faire davantage de choses depuis que je suis passer au naturel.

J’ai l’impression de m’être retrouvée et d’être redevenue moi. Le passage au naturel a été une grande source d’épanouissement. La seule chose que je regrette dans ce passage est que j’aurais du le faire plus tôt.

À très vite…

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